ECHOS DE LA FETE DE L’UNITE NATIONALE 2019 : UNITE DANS LA DIVERSITE
mai 22, 2019Les carillons de la 47ème édition de la fête nationale du Cameroun se sont éteints au petit matin de ce mardi. Sur toute l’étendue du territoire et dans certaines représentations à l’étranger, les fils de ce pays dans leur immense majorité ont manifesté leur désir d’appartenir à cette nation. Seuls quelques personnes et c’est leur droit, ont pour une raison ou une autre, décidé de se mettre en marge. C’est le cas de certains partis politiques. Voici un résumé de cette commémoration, telle que vécue par nos limiers.
Nguélémendouka (région de l’Est) : 30km pour aller défiler.
La participation aux activités de la fête nationale du Cameroun est plus qu’un honneur, un défi. Pendant que certains compatriotes la boudent, d’autres font des sacrifices énormes pour ne pas rater le train de l’histoire. C’est le cas des personnes vivant dans les zones rurales. Dans la région de l’Est, beaucoup de personnes à l’instar de la centaine d’élèves de l’Ecole publique de Ngoung qui ont effectué une trentaine de kilomètres (aller simple) et dans quelles conditions pour aller défiler à Nguélémendouka. Un coup de chapeau à ces bambins et à leurs enseignants pour cet acte. Des cas similaires, il y en a eu à la pelle.
A Kribi dans le Sud , la diversité et l’originalité ont été au rendez-vous. Antoine Bissaga le préfet de l’Océan et son équipe peuvent se frotter les mains. Les menaces de troubles qui planaient depuis quelques semaines sur le boycott par certaines forces obscures de cette fête de sont avérées nulles. On a plutôt assisté à une démonstration de force et de savoir-faire. Les forces de défense à l’instar du Bir, de la gendarmerie, de l’armée, de la marine, de la douane et autres ont montré leur détermination et leur engagement. Une centaine d’établissements scolaires de la ville et des contrées environnantes, quarante-sept des pancartes portant les photos des figures ayant marqué l’histoire du Cameroun comme Samuel Minkyo Bamba le créateur de l’hymne national, Ahmadou Ahidjo le premier président du Cameroun ont été présentées au public sous les applaudissements nourris de celui-ci. L’on ne saurait ne pas parler du passage remarquable des diverses associations culturelles ou ethniques. Ici, l’association Yadefa, entendez Yambassa du monde a précédé sa participation par le passage des danseurs en habillés en tenue traditionnelle suivi des autres membres habillés aux couleurs de leur regroupement. Bien avant cette phase, Antoine Bissaga a procédé à la décoration de quelques personnalités.
A Lolodorf dans le Sud, c’est sous la préservation de l’unité linguistique que ce sont passées les manifestations. Cette ville cosmopolite a réussi à fédérer toutes les énergies linguistiques en un bloc où convivialité rimait avec solidarité.
A Ebolowa et les autres villes frontalières du Sud, c’est la forte présence des Gouverneurs des villes des pays voisins qui a marqué les esprits. On a aperçu celui d’Ebebeyin en Guinée Equatoriale et celui du Woleu Ntem au Gabon. Félix Nguélé Nguélé a perpétré une vielle tradition. Trois partis politiques à savoir le Paddec, le Rdpc et l’Undp ont fait défiler leurs militants.
A Meyomessala dans le Sud toujours, 38 actes de naissance ont été établis aux enfants Baka, un groupe de pygmées sous le regard de Jean-Claude Eloundou, le sous-préfet.
Edéa dans la Sanaga Maritime, région du littoral, outre le défilé auquel ont pris part les partis politiques, les établissements scolaires, les associations, les forces de défense et de sécurité, on a assisté à la remise de médailles à 59 personnes issues des secteurs public et privé. Parmi les récipiendaires, Fritz Dikosso Samè, le préfet qui a été fait Commandeur de l’ordre et de la valeur.
A Douala, c’était une célébration dans la diversité vestimentaire qui a marqué cette fête. En effet, les défilants ont brillé par la beauté de leurs tenues vestimentaires qui trahissaient pour la plupart, soit leurs origines soit la ville de résidence. Par ailleurs, l’on a profité pour célébrer la bonne performance de l’Université de Douala qui s’est classée deuxième aux derniers jeux universitaires de Dschang. L’institution que dirige le Recteur François Xavier Etoa a remporté quinze métaux en or, douze en argent et douze en bronze.
A Mokolo dans le Mayo Tsanaga région de l’Extrême-nord, la grande originalité a été le passage des enfants réfugiés nigérians de Minanao. Ceux-ci brandissaient des drapeaux aux couleurs de leur pays et ceux du Cameroun. Jean-Daniel Tsogo Ela le sous-préfet et ses collaborateurs ont donné de la joie à cette catégorie qui s’est sentie véritablement intégrée et considérée.
Maga dans l’extrême-nord : Un méga concert dit du vivre ensemble a clôturé la célébration de la fête de l’unité nationale dans cette partie du pays. Cette unité administrative est un melting -pot ethnique. On y retrouve une pluralité de communautés ethno religieuses qui ont exprimé, leurs différents talents et savoir-faire. Les Kotokos, les Mousgoums et autres associés aux autochtones ont démontré leur joie de vivre ensemble. La cerise sur le gâteau était la présence de l’artiste Ben Decca. Un coup de force qu’a réussi le sous-préfet, Makon Ma Makon.
Etienne-Didier ONANA © www.mbolocameroon.com
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