IL a dit …

Bagueka Assobo (Président de la fédération camerounaise de tennis de table)

Nous avons assisté à une belle journée sportive  comme vous l’avez sans doute constaté. Les équipes ont répondu présentes dans leur immense majorité. le niveau était assez relevé, toutes les catégories concernées ont joué. On ne peut être que satisfait. Quant aux absents, je ne saurais en dire plus. Il y a quelques responsables de clubs qui ont décidé de boycotter la compétition. Puisqu’ils sont régulièrement affiliés, nous considérons qu’ils sont simplement forfaits pour ces journées. Ceux qui disent qu’il y a crise à la fédération se trompent. Il n’y a pas crise puisque les activités se poursuivent normalement. J’étais au ministère vendredi dernier et l’on m’a présenté un catalogue de griefs. Ils disent que le président n’a pas de vision, je vous laisse apprécier si je n’en ai pas, pourquoi suis-je donc là? Lorsque vous estimez que quelqu’un n’a pas de vision, vous l’enlevez pour que votre vision à vous soit mise en œuvre.  Comment on le fait, c’est par voie démocratique. La seule au Cameroun pour le moment, ce sont les élections. Ils ont déclaré au ministère qu’ils veulent détruire la fédération. Ils disent que nous n’avons pas de sponsors, nous en avons pourtant. Nous avons Camrail même s’il n’a pas sponsorisé de compétition depuis deux ans, nous savons tous que cette société a des difficultés. Nous avons la SNH, Canal plus, nous avons Huawei qui nous a offert 35 tables il y a moins de  2-3 ans, nous avons Valclair et bien d’autres.

Ceux qui estiment que c’est une question de longévité, c’est très bien. Je voudrais leur rappeler que ce sont les pongistes qui m’ont toujours élu. Je les comprends, ils peuvent estimer que 15 ans c’est trop. Ils ne savent pas si je me présenterai la prochaine fois, il reviendra aux pongistes de dire si Bagueka peut encore être président. En ce qui me concerne, je voudrais vous dire que je suis un homme très occupé. L’année dernière, j’ai été élu vice-président africain en charge de l’administration du  tennis de table et au niveau de la francophonie, j’assume d’autres responsabilités. Je comprends que certains veulent être président de la fédération, mais de grâce, qu’ils ne prennent pas de raccourci, qu’ils ne brulent pas la maison,  qu’ils se conforment à la loi, qu’ils soient des démocrates. Ça me rappelle les propos du Professeur Georges Ngango de regrettée mémoire qui disait qu’il n’y a pas de démocratie sans démocrates, qu’ils attendent les élections. Ce n’est pas le président qui les programme. Le moment venu, les autorités compétentes le feront. La sérénité règne dans tout le  tennis de table au Cameroun. Tout le bureau est en place, tout le conseil d’administration également, la preuve, le 24 mai dernier, plus de 25 personnes le composant en dehors des malades étaient à ce conseil. Le quorum était largement atteint. Donc, pas de problème comme le laissent croire certaines personnes. Je le répète, ce sont les responsables des trois clubs, Chaman, FAP et Asvutt qui ont décidé de ne pas participer aux compétitions. Asvutt est coutumier du fait. Il y a deux ou trois ans, ils ont engagé un mouvement de boycott, deux jours après, ils sont venus demander pardon. Nous sommes convaincus qu’ils ne tarderont pas à refaire la même chose. Comme nous sommes humains, nous leur ouvriront les portes. En attendant, nous allons continuer avec notre chronogramme d’activités. Nous profitons de votre tribune pour annoncer la tenue samedi prochain, d’un Open sur ces mêmes installations. Tous les joueurs qu’ils encadrent et qu’ils empêchent de jouer seront les bienvenus. J’aimerais enfin vous dire que nous allons user de nos prérogatives pour faire un contrôle sur le fonctionnement des clubs de tennis de table au Cameroun.

Vivement que les brebis égarées retrouvent rapidement le troupeau.

Etienne-Didier ONANA(c)

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