Boxe : Camp de l’Unité, temple du noble art en agonie !!!
mars 17, 2021« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font du mal, mais par ceux qui regardent sans rien faire » disait un penseur qui n’aurait certainement pas eu de mal à trouver son inspiration au Cameroun, tellement, nos valeurs ne nous disent plus rien. Toutefois, quelques puristes crient au désespoir, du peu d’espoir qui leur reste pour être compris. C’est par exemple le cas de Jean Paul Mpondo, qui pleure au grand dam de la communauté sportive, de l’histoire, du tourisme et des valeurs camerounaises, l’extinction programmée d’un patrimoine : le Camp de l’Unité.
Alors que le Ministère de la Défense se l’approprie, les fans de la boxe oublieront bientôt ce qu’était le Camp de l’Unité. Si au moins ils pouvaient en faire un musée, autrefois maison hôte de toutes ces odeurs, senteurs, cris et même socle formateur de nos grands héros de la boxe camerounaise, africaine et mondiale qui continuent de hanter cet espace.
C’est l’arrivée de ce noble art au Cameroun qui a donné de mémorables et retentissantes médailles au pays des Lions Indomptables. Comme le dit Jean Paul Mpondo, ce serait donc un énorme gâchis que de balayer toute la cendre de notre noble art et sceller complètement sa disparition d’une part, et d’autre part, de taire à jamais le son du gant de Joseph Bessala, Ndongo Ebanga, Jean Marie Emebe, Wilfried Seyi, Issa Hamza, Georges Akono et les autres grands boxeurs africains qui y sont passés. C’est de donner tort à tous ces grands formateurs et entraineurs qui ont sué sang et eau pour encadrer et transmettre cet esprit sportif, de fair-play et du fighting spirit à une jeunesse qui ne peut à présent se rappeler que le goût du frisson, de l’espoir et des larmes de joie qu’elle a coulé tout au long des combats.
Jean Paul Mpondo ajoute que pour ces autres catégories d’acteurs du sport qui ont assisté, un tant soit peu à l’entrainement d’un boxeur en une journée, en une semaine, en un mois dans le cadre de sa participation aux compétitions nationales ou internationales, il est regrettable de croire que ce temple du noble art n’existera plus. Ce serait donc un véritable KO donné à une certaine génération, toute une génération.
Face à tel constat, monsieur Mpondo, soulève une question de poids en s’interrogeant sur l’état d’esprit du Cameroun, pour ne pas dire des Camerounais. Car, il est fort de constater la désinvolture manifeste qui gagne progressivement les esprits des uns et des autres au point de porter autant de mépris à la conservation de nos vestiges, de nos reliques, de nos archives !!
Ainsi, il continue son plaidoyer en affirmant que le Cameroun vit une crise de valeurs, au moment où les jeunes générations manquent de repères et plongent péremptoirement dans les bassesses, n’est-il pas judicieux d’entretenir ou de restaurer cet espace du noble art pour ses objets d’art? Les mythiques rings, les gants, les chaussures, les ceintures et autres équipements ayant servi durant les époques de nos icônes sont porteurs d’histoires que le Cameroun doit exposer à la face du monde, source de devises et source d’inspiration pour les contemporains.
Pour clore son propos, Jean Paul Mpondo relève que la boxe est une école de la vie, un espace par essence d’apprentissage, la boxe est une discipline qui promeut le culte du travail à l’enfant, à l’adolescent, à la jeunesse. On ne gagne pas un combat de boxe par la triche. Sachons donc préserver nos valeurs.
Mbolo Cameroon a fait sa part et vous?
Source : Jean Paul Mpondo
Ngo Sana Venus © Mbolo Cameroon
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