Flash back sur la clôture de la saison sportive 2021-2022: Les prouesses de La Fleur Denise Ndzie Bomba, vainqueur de la coupe du Cameroun de savate et karaté shotokan……
octobre 6, 2022La cérémonie de clôture de la saison sportive au Cameroun est un moment important de l’année. Elle consacre et célèbre l’excellence, rassemble les filles et fils du pays venus des dix régions communier le temps d’un week-end avec les autorités politiques, culturelles, sportives et traditionnelles.
Présidée par le Président de la République ou le Premier Ministre Chef du gouvernement, elle revêt un caractère particulier, un moment inoubliable voire historique tant pour les athlète que pour les officiels techniques, les encadreurs et les présidents des fédérations sportives. Même les Journalistes ne sont pas épargnés par cette fièvre. Il faut voir la passion et l’énergie qu’ils déploient pour obtenir une accréditation. Ça s’apparente à une sorte de consécration sociale. Fidèle à sa ligne éditoriale, le groupe multimédia mbolocameroon revient sur cet événement en donnant la parole à une athlète qui aura marqué la saison par ses performances. Elisabeth Denise Ndzie Bomba. L’une des rares dames à pratiquer la savate et le karaté shotokan.
Je suis Elisabeth Denise Ndzie Bomba plus connue sous le sobriquet de La Fleur…
« Je pratique le karaté, la savate et le karaté shotokan…
Ici à Yaoundé je travaille dans deux clubs….
J’ai commencé le karaté avec Me Fouda Edouard. Après notre séparation, j’ai continué avec Me Messanga. J’ai enchaîné avec Me Pauline Ivrana qui est entraîneur national Minimes de savate, entraîneur national MMA, elle fait aussi dans le karaté. C’est elle qui me tient avec Me Messanga. Notre président c’est Me Cyrille Mandeng Bakandal….
Je suis dans la catégorie de – 60kg. »
Le bilan de la saison sportive passée….
« Je vais beaucoup plus parler de la savate. J’ai participé à beaucoup de compétitions et de stages puisque c’était un sport nouveau pour moi. Il a fallu faire beaucoup de stages et de compétitions puisque mon objectif majeur était d’entrer à l’équipe nationale. Après d’énormes efforts, je suis parvenue à cette fin. C’était à Douala. »
Les compétitions proprement dites….
« J’ai fait le championnat régional où étant la seule fille à l’époque, j’ai affronté en finale un garçon en Assaut, nous avons fait match nul. Après le championnat régional, c’était le championnat national que j’ai remporté face à un athlète de la région de l’ouest.
La coupe du Cameroun….. Après la phase éliminatoire, je me suis retrouvée en finale le 17 septembre dernier face à une athlète de sexe féminin qui s’entraînait de l’autre coté. J’ai eu le dessus et me voilà auréolée de deux titres majeurs. Je voudrais par votre canal dire merci à tous mes encadreurs pour cela. C’est d’abord leur victoire. »
Comment j’ai vécu la journée du 2 octobre 2022….
« Après la finale de la coupe du Cameroun remportée le 17 septembre dernier à Yaoundé, je ne réalisais pas encore ce qui m’attendait lors de la cérémonie de clôture des activités sportives. Je n’avais jamais connu ça auparavant. J’étais vraiment stressée. C’était pour la première fois que j’arrivais au ministère des sports, ce qui avait encore augmenté mon stress. Déjà la veille, j’avais reçu un coup de fil du ministère des sports me demandant d’être là le lendemain à 7h précises vêtue d’un survêtement et d’un t-shirt de couleur blanche. À 7h dimanche, j’étais là, vraiment perdue et stressée. C’est quand j’ai rencontré d’autres athlètes que je suis revenue en moi. Nous nous sommes familiarisés avec les champions des autres disciplines, nous avons sympathisé et petit à petit, tout est rentré dans l’ordre. Nous avons attendu ensemble la distribution des équipements et le reste du package prévu pour nous. Puis nous sommes allés au stade…. »
Ambiance dans le bus et accueil à Mfandena….
« L’ambiance dans le bus était bonne, nous faisions des selfies pour immortaliser ces instants….
L’arrivée au stade était grandiose et émouvante, nous avons certes eu quelques difficultés pour entrer avec notre bus, il a fallu qu’on explique à la sécurité que ce sont les capitaines des équipes qui doivent recevoir les trophées. Tout est rentré dans l’ordre, nous avons été accueillis comme de grandes stars et installés avec tous les honneurs. Nous avons vécu le reste des évènements, ça m’a fait plaisir d’être en face du Premier Ministre, d’apprécier de près Samuel Eto’o Fils et son sourire. La réception du trophée était la cerise sur le gâteau. C’était des moments mémorables et inoubliables…. »
Ambiance dans la famille…
« La famille m’a très bien accueilli.
Il m’a été rapporté qu’elle était réunie devant la télévision pour voir comment j’allais recevoir le trophée
Déjà le 17 septembre après la finale de la coupe , à la vue du trophée, c’était une grande joie. De retour du stade dimanche, c’est des chansons, des cris de joie, des bisous, des encouragements, on me portait comme un bébé, on ne croyait pas que c’était moi. C’était comme un rêve, mais c’était la réalité. J’ai été très bien accueillie par la famille. »
Une onde de tristesse….
« Je dois avouer que cette joie aurait été plus grande si quelques mois plus tôt, je n’avais pas perdu mon grand-frère, celui qui me soutenait sur le plan matériel et financier. Il m’accompagnait dans mes activités sportives. Cette douleur dans le cœur était là, mais c’était ça. J’ai été très bien accueillie. »
Ma façon de vivre va-t-elle changer désormais …..?
« Bien-sûr que ma façon de vivre va devoir changer un peu car, ce que l’on prenait au départ pour la blague devient sérieux. Il y a beaucoup de choses que je vais arrêter de faire. Tout désormais à prendre au sérieux. Le sport de haut niveau a ses réalités et ses exigences. Se retrouver dans un grand stade au milieu de 40 000 personnes n’arrive pas tous les jours.
Depuis dimanche soir, quand je passe dans la rue, je suis interpellée, « championne, bonjour »… c’est déjà quelque chose de bien. On est d’abord championne dans son pays avant d’aller très loin. Mais ma façon d’être ne devra pas beaucoup changer. Il faut garder la tête sur les épaules, avoir les pieds sur terre. Je ne changerai pas ma façon d’être. Il y aura des amitiés qui diront « ho, depuis qu’elle est devenue championne, elle se fout de nous….» Je suis déjà quelqu’un qui aime être entouré, qui embrasse presque tout le monde, qui a le sens de l’humour, qui blague , qui s’amuse…
Ma façon d’être ne va pas changer, mais celle de vivre. Avec tout ce qui s’est passé là, je serai beaucoup motivée à travailler pour me maintenir si non aller le plus loin possible.
Nous ne sommes pas encore en fin de saison. Il y a d’autres compétitions qui arrivent nationales et internationales. Donc, c’est pas la fin. Il va falloir continuer à bosser et à bosser dur ….
Je vous remercie pour cette opportunité que vous me donnez de m’exprimer sur vos colonnes. »
Propos recueillis par Etienne Didier ONANA,
Crédit photos : mbolocameroon et l’athlète même.
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Felicitation a toi ne relache surtous pas ces maintenans que tu doit dont commnce le vrais travail et vivre avec beaucoup de prieres courage