5eme journée du meeting interclubs d’athlétisme…. Les Encadreurs ont dit….
juin 4, 2023Michel Nkolo ( DTN):
« Au terme de ce 5e meeting interclubs qui marque aussi la fin de la compétition mais pas de la saison, je constate que c’est la même affluence en terme d’athlètes que nous retrouvons généralement dans les meetings, environ 350.
Sur les quelques absences, il faut dire que la plupart de nos enfants sont concentrés sur les examens officiels. Il y a quelques ténors qui ne sont pas là comme Raphaël Nganguelle et autres . Simplement par ce qu’ils passent actuellement les épreuves pédagogiques de fin d’année. C’est pour ça que nous avons un taux de participation d’environ 70%, mais, ça n’exclut pas que des performances aient été faites. Vous voyez en l’absence de ces ténors, il y a des révélations qui se font automatiquement. Nous sommes satisfaits de ce qui s’est passé.
Nous sommes au terme de nos meetings interclubs. Nous avons en point de mire le championnat national et la coupe du Cameroun sans oublier les jeux de la francophonie qui auront lieu en RD Congo.
Les entraîneurs ont fait un travail subséquent pour permettre aux enfants d’être en forme. Il faut vraiment le relever. La présélection des athlètes pour la francophonie a permis de les jauger. Ils sont toujours sur la rampe de l’entraînement. Nous espérons avoir une moisson supérieure à la dernière édition en côte d’ivoire en 2017.
Nous allons mettre l’accent sur certaines disciplines comme les relais 4 × 100 et 4 × 100m. C’est pour à palier un manquement constaté dans les engagements de nos athlètes dans les compétitions sportives de ce niveau. Je puis vous dire que nous avons un bon coup à jouer là. Nous allons y ajouter la perche en prélude au championnat d’Afrique qui aura lieu dans notre pays l’année prochaine. Nous avons remarqué, parlant du saut à la perche qu’au Maroc dernièrement, il n’y avait que deux dames. Voilà des disciplines que nous devons promouvoir chez nous . Il y a aussi le 20m steeple. Nous avons aussi introduit les haies grâce au matériel que le promoteur du programme yassa nous a offert. Et en moins de 3 mois, les enfants avaient déjà des aptitudes élaborées. Sur les 17 disciplines d’athlétisme, chacune a un record national. Ça veut simplement dire que nos aînés les pratiquaient déjà, nous n’avons qu’à remettre ces disciplines sur pied pour que ces enfants que vous avez vu là puissent les pratiquer.
Vous avez remarqué la présence des tout petits enfants durant la saison. C’est un regard que nous avons sur eux afin de mieux préparer l’avenir. Le nouveau règlement international 2023 nous recommande d’avoir des sélections nationales U14, U16 , U 20 comme ça se passe en football. Nous procédons donc à une refondation de l’athlétisme dès la base.
Parlant des recyclage des officiels techniques, ils se font de manière permanente. C’est ce que nous appelons réunions techniques.«
Jean Claude ATCHOM (entraîneur formateur des enfants en athlétisme):
« Merci pour l’occasion que vous me donnez pour parler de ce que les enfants ont fait à l’occasion de cette 5e journée du meeting interclubs ici à la fédération camerounaise d’athlétisme.
Ils ont simplement clôturé la saison comme ils l’ont commencée. Ils ont tenu le programme qui a été élaboré tout au long de l’année scolaire. Ils se regroupaient tous les mercredis et samedis pour l’entraînement au stade omnisports et dans les différents sites. Les écoles sont donc constituées dans les différents arrondissements de la ville de Yaoundé. Nous avons des écoles et des encadreurs.
Pour ce matin ( du 27 mai , NDLR) vous ils ont couru le 100m, le 80m, le 60m, le 800m pour les plus jeunes. Le résultat pour nous c’est pas forcément la question de voir absolument le champion, mais de savoir qu’on peut compter sur eux dans un avenir très proche. Les enfants que vous voyez aujourd’hui feront la crème de l’athlétisme de demain. Partant de ce fait, nous pouvons dire » comptez sur nous » car effectivement, ces enfants d’aujourd’hui seront les stars de demain. Il n’y a pas de magie quand nous voyons les jamaïcains sur la plupart des podiums de l’athlétisme. C’est qu’ils commencent aussi tôt que nous ici aujourd’hui. L’encadrement que nous mettons pour ces enfants doit être pérenne et le Cameroun aura simplement les résultats escomptés. On ne cherchera plus l’oiseau rare. On aura plusieurs oiseaux rares.«
RELATIONS avec les PARENTS…
« Nous avons toujours tenu le dialogue de la vérité avec les parents. Nous leur avons toujours dit que l’athlétisme se fait depuis le berceau. On marche, on court, on lance et on saute. Quand le message est passé ainsi auprès des parents, c’est bien. Les parents savent que c’est pas pécuniaire. Voire des gens venir chercher les enfants gratuitement, les encadrer gratuitement, on ne trouve pas ça dans tous les domaines au Cameroun. Dans les écoles de football, de basketball, de volleyball et autres, on paye. En athlétisme, c’est gratuit. C’est le bénévolat qu’on voit par ce que nous avons le souci de voir une relève assurée, une relève accompagnée par des experts en la matière. Nous devons le dire, nous avons l’appui de la CNPS qui a mis sur pied un club d’athlétisme pour jeunes. Quand vous entendez cnps athlétisme, c’est un club d’athlétisme jeune. Ce sont ces enfants qui sont dans ce chapeau d’athlétisme jeune qui a aussi pris à son compte les encadreurs bien évidemment qualifiés. Vous avez aussi l’école d’athlétisme de Yaoundé 4 qui est entrain de partir d’école à club. Vous voyez donc que les clubs sont nés de la volonté de certains parents.
Voilà comment nous avons convaincu les parents à emmener leurs enfants et à les accompagner dans la pratique de cette discipline. Nous accueillons les enfants à partir de 4 ans . À 16 ans, ils commencent à prendre langue avec les clubs. Ce travail qui se fait à Yaoundé s’étend dans plusieurs régions. Le littoral, le Centre, l’ Ouest sont dans le pipe. On ne va pas se limiter à celles-ci. Partout où le désir se manifeste, les enfants seront encadrés. Je puis vous dire que nous avons des écoles dans le Nord, mais la distance ne permet pas à leurs enfants de venir se mesurer à ceux de cette partie du pays. C’est pas vraiment aisé. Toutefois, si un plan est mis avec des moyens adéquats pour que les enfants puissent se mouvoir, notamment l’appui des entreprises en terme de transport et d’hébergement tout au moins, les enfants pourront se mouvoir d’une ville à l’autre, d’une région à l’autre….
Permettez-moi de vous remercier pour votre accompagnement régulier. Vous voir à chacune de nos activités nous encourage.«
Propos recueillis par Etienne Didier ONANA.*© Mbolocameroon
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Crédit photos : mbolocameroon.