1ère Edition de Only Camp de Yaoundé : ils ont dit …
juin 15, 2023« On sait très bien il y aura pas beaucoup d’élus pour le haut niveau dans le sport » mais la vie elle, devra pourtant continuer au sein d’une communauté qui devra d’avantage œuvrer pour vivre ensemble certes, mais aussi, « faire ensemble » afin de partager au mieux la richesse et de bonnes valeurs sociales à travers le sport. Il faudra par exemple, « apprendre à ces enfants la difficulté que certaines personnes atteintes d’un handicap ont pour pratiquer ce sport qu’ils font débout », comme l’a dit Jean Didier Makon, coach d’Handi Basketball, sont entre autres ce que nous pouvons apprendre et véhiculer autour de nous, des interviews de Louis Tsoungui, président fondateur d’Onyx Basketball, de Jean – Éric Sende, promoteur de Only Camp et deJean Didier Makon, coach d’Handi Basketball, qui s’exprimaient en marge de cet évènement qui fait ses premiers pas au Cameroun.
Jean – Éric Sende président de la jeunesse art culture sport et mémoire (JACSM), promoteur de Only Camp:
« On va parler de la protection de l’environnement, du dialogue et de la paix, de traditions locales pour la citoyenneté dans chaque pays, continuer à utiliser les langues qui nous permettent de communiquer.
Nous avons la chance d’en avoir deux au Cameroun à savoir le français et l’anglais, et aussi l’acculturation au numérique en passant par le handicap. Et donc on travaille comme ça dans 23 pays en Afrique plus la France, le Canada et la Belgique avec tous les acteurs sur un territoire. Par exemple ici à Yaoundé 5 au Cameroun, nous avons consulté tous les acteurs du terrain qui font à peu près la même chose que nous et avec qui on a monté des partenariats pour vraiment faire ensemble. Parce qu’on parle beaucoup du vivre ensemble et avant de vivre ensemble il faut qu’on commence par faire ensemble.
Vous avez vu aujourd’hui les gens qui sont là, il y a un flux intergénérationnel avec le prophète, les femmes qui ont un certain âge avec les jeunes qui sont là comme participants. Avec l’association Onyx Basketball de Louis Tsoungui qui est professeur à Fustel, avec l’Académie Fusée ici à Yaoundé 5 de Baleba, avec l’association Handi Sport de Makon Didier, donc, c’est vraiment un maillage territorial et je pense que les opérations comme ça amènent à la cohésion entre les personnes parce que de plus en plus on se parle moins. ».
Louis Tsoungui, président fondateur d’Onyx Basketball, partenaire de Only Camp:
« D’abord Jean-Eric Sende est un ami qui a toujours œuvré pour la promotion et l’aide à l’évolution des jeunes. D’emblée, quand il m’a proposé de participer à ce projet, j’ai accepté bien évidemment pour lui donner un coup de main. Ça nous soutient nous aussi Onyx. Donc mon expérience est parlante par rapport à ça puisqu’à travers l’Académie Onyx Basketball, on essaie de promouvoir un certain nombre de valeurs et d’aider les enfants à devenir des futurs adultes responsables. Et l’exemple que je donnais là, ma plus grande fierté ce n’est pas, que j’ai un joueur qui joue en NBA pendant 15 ans, ma plus grande fierté, c’est d’avoir eu plusieurs joueurs dont je pense à un en particulier, qui n’a pas réussi à devenir pro, qui ne savait pas lire ni écrire qu’on a scolarisé, on lui a appris à lire et à écrire. Aujourd’hui, il a un magnifique salon de coiffure à Ngousso et il vit très bien. Donc à travers cet exemple là, ce Pen là sert à ça en fait. On sait très bien qu’il y aura pas beaucoup d’élu pour le haut niveau dans le sport que ça soit dans le Bmx ou le basketball, très très peu deviendront des professionnels ; 98,99 % des autres jeunes ne seront jamais pro donc, il faut aussi qu’ils vivent et à travers le sport, les camps comme celui-là, on essaie de leur transmettre modestement quelques valeurs qui vont leur permettre d’évoluer sereinement dans leur futur vie d’adulte. »
Jean Didier Makon coach d’Handi Basketball ou Basket sur Fauteuil Roulant de Yaoundé :
« Le but principal pourquoi on a inséré l’Handi Basket dans ce camp, c’est d’apprendre à ces enfants-là, la difficulté que certaines personnes atteintes d’un handicap ont pour pratiquer ce sport qu’ils font debout. Parce que s’asseoir sur un fauteuil et jouer au basketball a plus de difficultés qu’un garçon qui est valide, qui peut marcher sur ses deux pieds. On va leur apprendre les valeurs et surtout, rester humble… »
Propos recueillis par Félix EYEBE © Mbolo Cameroon
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