58e édition de la journée internationale de l’alphabétisation: les premiers âges de scolarisation, socles et garants de la compréhension mutuelle et la paix
septembre 11, 2024« Promouvoir l’éducation multilingue: l’alphabétisation pour la compréhension mutuelle et la paix » est le thème choisi pour célébrer la 58e édition de la journée internationale de l’alphabétisation, qui a eue pignon sur rue au Cameroun 48 heures durant à Yaoundé, les 09 et 10 septembre dernier.
Deux sites ont été choisis pour célébrer la journée internationale de l’alphabétisation au Cameroun. Le lundi 09, les acteurs de l’éducation et autres autorités se sont retrouvés au Palais des Congrès où une première série d’activités ont pu être menées, avant l’apothéose le jour-j.
Le 10 septembre est en effet le jour choisi pour la célébration de la journée internationale de l’alphabétisation. Après avoir visité le Musée National, Madame Audrey AZOULAY, Directrice Générale de l’UNESCO a pris part aux diverses activités prévues à l’école publique de Mfandena 2.
Dans sa prise de parole face à la presse, elle a fait part de ses impressions et la lecture qui est la sienne, en rapport avec le thème de cette 58è édition qui met en avant la diversité linguistique:
« Il y a un thème qui est celui de cette journée mondiale de l’alphabétisation, c’est le thème du multilinguisme. Ici justement, dans les premiers âges de la scolarisation maternelle, primaire, l’enseignement est fait avec des langues qui sont des langues nationales, des langues officielles et un mélange avec cinq langues nationales.
J’ai pu assister à une leçon qui était délivrée en ewondo. C’était très intéressant de voir toute de suite la réaction des enfants, des élèves quand la maîtresse ferme la classe par un chant émis, ils dansent une seconde et toute de suite ce chant ewondo a fait que les enfants se sont identifiés, se sont sentis chez eux dans la classe et se sont sentis accueillis. Et ensuite immédiatement, il y avait ce passage vers l’anglais et le français lorsqu’ils apprenaient les lettres de l’alphabet. Et donc, on voit bien que les enfants se sentent bien à l’école, après, mieux, la recherche le prouve, quand ils sont dans les premiers âges de la scolarisation, accueillis ainsi dans leur langue maternelle.
Alors ici, il y a cinq langues en plus de l’anglais et du français. Et en plus, les enfants accueillis par toutes les régions même si on est à Yaoundé. Maintenant, les enfants réfugiés sont accueillis dans d’autres langues et ça empêche de voir une école qui est inclusive, ouverte, qu’il y a de la fertilité, de la diversité et c’est ça aujourd’hui, qu’on reconnaît et célèbre.
C’est un investissement multilinguisme, ça demande des efforts mais c’est un investissement qui paie. Il y a qu’à voir les résultats des enfants, les résultats scolaires. Pour l’ambiance de travail, les enseignantes avec qui j’ai pu discuter étaient très heureuses de pouvoir faire cette pratique multilingue.«
Félix Eyebe (c) Mbolo Cameroon
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